Prise de cotes par une équipe de bénévoles en mars et avril 2015

avril 0215 (7)Le REDER MOR 6 en plans.

Depuis février dernier, le Reder Mor 6 est au Prato, nous avons pu étudier sa coque et prendre ses mesures, donc tracer des plans.

Nos méthodes : une équipe a pris des mesures par l’extérieur du bateau, une autre a pris des mesures par l’intérieur. Nous avons ensuite compulsé les résultats jusqu’à obtenir des plans.

avril 0215 (2) bénévoles prises de côtes photo office du tourisme Par l’extérieur, après avoir placé une règle de référence, horizontale et parallèle à la projection de la quille sur ce même plan, nous avons mesuré les cotes, aux distances des couples marquants (1,3,5,…) , horizontales puis verticales d’un certain nombre de points sur l’extérieur des bordés. Reportés sur papier, cela nous a donné déjà le profil de la quille et de la ligne de rablure (la rablure étant la jonction étrave-quille-étambot et bordés ( dont galbord n°1 et Ribord N°2).

L’autre équipe, menée par Jean-Paul a pris des mesures intérieures avec pour référence, un cordeau tendu de l’étrave (haut de rablure sur pièce d’étrave, soit la ligne de livet) jusqu’au tableau, dans le prolongement de la ligne de livet.

prise de cotes avril 2015 rangement avant prise de cote avril 2015Extrapolant en ajoutant l’épaisseur des bordés, nous avons obtenu les couples, et en même temps vérifié la cohérence des différentes mesures.

prise des cotes avril 2015 (2) prise des cotes avril 2015 (1)

Ces plans mettent en relief les caractéristique du RederMor 6 :

  • Bateau de charge dans sa conception, le profil du maitre couple se rapproche du rectangle, forme la plus « porteuse »
  • Voilier, on y ajoute une quille, mais comme il doit naviguer « à la plaisance » on ajoute encore un lest extérieur, sous la quille, et profilé à l’aide d’une pièce de bois sur son avant pour garder une bonne hydrodynamique. Cela compense sa faible charge en plaisance, par rapport à la situation de travail ordinaire, et accentue plan anti-dérive et stabilité de par sa situation plus basse.
  • Le tirant d’eau, assez faible à l’origine pour ces goémoniers s’en trouve un peu augmenté, les qualités marines aussi en contrepartie.
  • l’étrave, elle participe pour beaucoup dans l’élégance de cette coque : elle est légèrement courbe et l’écart entre l’étrave elle-même et la rablure s ‘élargit progressivement du brion ( bas de l’étrave) jusqu’au livet (jonction entre ligne supérieure du plus haut bordé et rablure). Je trouve cela une des caractéristique notable de ce goémonier, son élégance.

Techniquement:

  • il possède 23 couples, ils sont sciés, en chêne, et ont 50mm d’épaisseur, les 3 de l’avant et 6 de l’arrière sont dévoyées, c’est à dire non perpidenculaires à la quille. Sauf aux extrémités, les membrures sont généralement composées de l’allonge de haut, l’allonge de bas et le genou.
  • Les varangues, pièces reliant quille et couples ou membrures, sont aussi sciées et d’épaisseur 70mm.
  • Les bordés sont au nombre de 15 : de 1 à 11, en chêne épaisseur 25, et de 12 à 15 en pin épaisseur 20. leur largeur est relativement importante, ce qui semble indiquer une construction faite à l’économie.
  • la quille est en iroko, droite, et étrave-brion et étambot sont en chêne, épaisseur environ 10mm, les largeurs variant de 200 (étrave) à 250 ou 280 pour l’étambot.

Ce travail nous a permis de mieux appréhender ce Goémonier,ses caractères et qualités, mais prochainement, nous devrions le voir encore différemment grâce à des plans en 3 dimensions, à venir.. et voir.

 

Article rédigé par Manu

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