Un nouvel atelier débute cette saison dans le cadre dans notre association et c’est François Gross qui va le piloter.

Au cours de cet entretien, il va nous présenter cette discipline fascinante qu’est le tournage du bois. Quelques photos illustreront son propos ainsi qu’une vidéo réalisée l’année dernière ou son stand avait eu beaucoup de succès auprès du public lors de notre fête annuelle.

Mais avant tout n’oubliez pas que nous cherchons toujours un max d’objets pour nos puces marines (on peut venir chercher) et que nous recherchons également des animations. Alors si vous voulez chanter, danser, jouer de la musique… n’hésitez pas à nous contacter, que ce soit vous ou vos connaissances!

Présentation du tournage:

Pourquoi une activité tournage VGD?

Notre association est centrée sur plusieurs activités dont le bois : la restauration du Reder Mor et  les maquettes, et sur le partage du plaisir du faire ensemble ainsi les ateliers matelotage sont des groupes ouverts à tous les adhérents. Lors des fêtes le public est invité à participer. Les activités avec les scolaires : visites du chantier, matelotage et maquettes sont aussi une façon de partager notre activité avec les plus jeunes

Le tournage sur bois peut compléter ces activités. Dans les bateaux anciens il y avait des objets tournés,  notamment les cabillots ce sont ces pièces de bois qui servaient à arrêter les drisses, et autres manœuvres comme nous le faisons avec les taquets.

Le tournage permet de réaliser des beaux objets en utilisant différents  bois qu’il faut apprendre à connaitre. Il y a une sorte de magie à créer une belle pièce à partir d’un morceau de bois qui semble au premier abord inutilisable.

Est-il difficile d’apprendre le tournage?

Après quelques heures d’apprentissage des techniques de base, il est possible de commencer des petites réalisations simples qui si elles sont soignées peuvent être très plaisantes.

Chacun peut s’exprimer comme il le souhaite, les  bois de différentes couleurs peuvent être assemblés pour varier à l’infini les résultats.  Sur des petits objets, les temps de réalisation peuvent être relativement courts, si le résultat ne satisfait pas, le recommencer n’est pas décourageant.

Par exemple la fabrication d’un stylo demande une heure environ tout compris dont 20 minutes de tournage proprement dit.

L’essentiel dès le début est la concentration et la précision des gestes les plus simples

Ensuite  je dirais que l’on apprend tout le temps  soit par  essais successifs, soit par la participation à des stages dans des associations ou des centres de formation.

Les pièces plus compliquées demandent beaucoup de temps et de maitrise des outils.

Le tournage est-il dangereux?

Non le tournage n’est pas dangereux si l’on respecte les règles simples de bases et que l’on réfléchit à ce que l’on fait, Il faut bien choisir ses bois , observer les défauts qui sont susceptibles d’éclater et organiser son travail en conséquence.

Lorsque l’on tourne il faut avoir conscience que le bois prend une énergie cinétique et en tenir compte.

Lorsque je tourne en public je mets un plexiglas pour d’éventuels éclatements, mais surtout pour éviter que les observateurs soient tentés de s’approcher trop près de travail pendant le tournage.

Les outils sont très affutés il faut les manipuler avec précaution comme on le fait avec des couteaux de cuisine.

La préparation des bois nécessite des scies, des rabots, qui sont des outils qui peuvent être plus dangereux s’ils sont mal utilisés. Le bon sens impose de ne pas se servir d’une machine si on ne la maitrise pas correctement.

Que faut-il comme matériel?

En premier lieu il faut un tour à bois. Avec un petit tour il possible de réaliser beaucoup de pièces de petite et moyenne dimension. Même si l’on peut commencer avec un tour « d’entrée de gamme », la qualité du tour est importante : l’alignement des pointes, le serrage des axes (la poupée mobile)

Des outils de tenue du bois : les mandrins plus ou moins spécialisés

Des outils tranchants soit des outils en acier ordinaire (ou presque) qu’il faut affuter souvent soit des aciers trempés (HSS) plus résistants, mais plus onéreux

Le matériel d’affutage qu’il faut savoir utiliser.

Les tourneurs sont souvent des grands enfants qui souhaitent acquérir de nouveaux outils et les magasins spécialisés sont des paradis de rêve …

Concrètement comment faire?

D’abord il faut rassembler quelques adhérents qui ont envie de s’initier. Lors de notre fête du 9 avril, je ferais des démonstrations simples, notamment des stylos pour le stand de produits dérivés.

Ensuite je propose de commencer chez l’un ou l’autre qui disposerait d’un petit atelier (le mien peut servir dans un premier temps)

Si notre activité prend de l’ampleur, il faudra trouver un local plus adapté qui pourrait être commun avec l’atelier maquette, car une grande partie des outils de base pour la préparation des bois sont communs.

Nous devrons également acquérir le matériel et l’outillage nécessaires.

Et en conclusion…

Je dirai que cette activité est à la portée de tous ceux qui souhaitent découvrir et s’investir dans une activité manuelle ou chacun peut trouver sa place en fonction de sa progression et de sa curiosité. Le tournage est un domaine ou l’imagination et le gout artistique ont une place importante.

L’apprentissage technique n’est pas compliqué, mais il demande de la concentration. Les premiers résultats sont rapidement accessibles.  Pour moi l’atelier est une façon de se « vider la tête » et le groupe un moyen d’enrichir mutuellement  son savoir-faire.

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En complément:

Un ami tourneur expérimenté a fait un site très complet sur ses réalisations, sur son atelier et sur ses outils.

Voir ici.

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Voici une vidéo de François lors de notre dernière fête en 2016:

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Et n’oubliez pas de venir nombreux le 9 avril 2017!

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