Reprise du chantier le 05 octobre.
Après les préparations du mercredi (voir article précédent), jeudi au boulot: calage du lest (1),
perçage par en dessous, au travers du lest (2),
puis mise en place du mastic-colle PU qui fera joint entre le leste n fonte et la quille en bois (3),
et finalement mise en place des boulons ou gonjons qui tiendront ce lest contre la quille du bateau (4),
OUF, c’est fait, il suffit ensuite de redescendre le bateau sur ses cales et de régler son assiette afin qu’il soit prêt à être bordé.
Le lest étant désormais posé, nous attaquons le bordage: il s’agit d’abord de mettre très précisément le bateau droit, c’est à dire que la structure axiale soit bien verticale, bien calée et le tableau maintenu lui aussi de manière rigide. Pour cela, un nouveau ber a été confectionné, libérant les béquilles qui nous auraient gênées. Sont ensuite fixées deux lattes, sur toute la longueur, marquant la ligne du livet, c’est à dire la ligne le long de laquelle seront coupés les membrures à leur longueur définitive. (5)
C’est là que nous devons vérifier la bonne symétrie vue ici de l’avant, mais aussi la bonne horizontalité de cette surface virtuelle passant par le haut de chacune des membrures: en un mot, l’élégance qu’aura le RederMor6 lorsqu’il sera terminé.(5bis).
Des lattes de fin contreplaqué sont fixées sur les membrures et assemblées entre elles solidement sur toute la longueur du bordé dont nous devons faire le gabarit. François marque ensuite à l’aide d’un compas, couple par couple, les distances prises verticalement: du haut du bordé futur et du bas du bordé futur sur cette latte gabarit (6):
c’est ce qu’on appelle le « brochetage ».
Ce gabarit est ensuite délicatement (presque 8 mètres de long, bande de contreplaqué de 5 mm d’épaisseur et 8 cm de haut) détaché et posé sur le plateau d’acajou choisi pour tracer ce 1er bordé (7)
Le tracé du bordé est ensuite fait à chaque emplacement des couples, marqués sur le gabarit, (8) et une latte sert à repérer « la bonne courbe »,
elle est clouée et servira à tracer le bordé définitif (9-10)
…qui sera ensuite découpé à la scie circulaire (11).
La découpe est assez délicate, en effet le séchage du bois depuis son abattage a introduit d’énorme tensions dans chaque plateau, elle se libèrent parfois brutalement au moment de cette découpe. Ces tensions sont dues aux différences de caractéristique au séchage entre le coeur et le bois lui-même qui l’entoure. On en voit un effet sur (7) et au moment du passage de la scie (12).
Le bordé découpé est placé sur chant pour que François puisse parfaire la surface de coupe à l’aide de son petit rabot si joli (13).
C’est aussi l’occasion de coller à la PU de légères qui se sont crées au sciage, lors de la libération des tensions dans ce plateau -(14)
Et n’oubliez pas, pour les termes techniques, de consulter notre glossaire:
-Article rédigé par Manu-
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