Le Reder Mor 6 est mis à tremper !
Nous l’avons remis debout, afin que Pierrick puisse le prendre avec son ber, et le,déposer sur la cale d’échouage, en amont de la cale de mise à l’eau. Il y restera jusque vendredi, cela permettra au bois de reprendre un peu d’humidité, donc de regonfler. En effet, depuis la pose des premiers bordés en septembre dernier, le bois avait séché, créant des espaces entre ceux-ci qui auraient rendu plus laborieux le calfatage nécessaire à l’étanchéité de cette coque.
Nous l’avons bien amarré : qu’il ne puisse pas bouger, se déplacer durant ces 2 jours, et quand l’eau le recouvrira, des bouées marqueront son emplacement. Si vous passez auprès en annexe, attention aux amarres qui le retiennent.
Le fait de le tremper dans cette eau de mer, salée, protègera le bois lui-même des attaques de moisissures ou autres champignons qui n’auraient pas manqué de s’installer, le sel éliminant bactéries et micro-organismes. Au temps de la grande marine, les troncs étaient immergés parfois plusieurs dizaines d’années dans les vasières dans ce même but, comme à Lorient, par exemple.
De plus, la plupart des bordée ont été posés en les ployant, en force, d’autres ont été étuvés, gardant sensiblement le mouvement donné à la pose. Le fait d’être trempés ensemble, va atténuer les tensions entre les différentes pièces, et ainsi les morceaux de bois, les « planches » assemblées vont devenir un ensemble, chaque élément gardant en mémoire la forme définitive, fera corps avec la pièce voisine, le bordé voisin, participant ainsi à ce qui est en train de devenir un bateau, le RederMor6.
Vous pouvez bien sûr aller lui dire bonjour, mais surtout, grande prudence, les cale sont très souvent aussi glissantes que verglas en hiver.
L’opération a duré une heure et nous avons une pensée pour Jacky qui s’est blessé pendant amarrage.
Le bateau retrouvera son emplacement au Prato après ce trempage!
À bientôt….
1 Le déplacement
2 L’amarrage
3 Le résultat
A marée haute le soir…
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